Se tricoter une écharpe…Encore !!?
Et oui, c’est, paraît-il, un phénomène difficilement compréhensible pour la gent masculine mais on peut se retrouver complètement démunie face à quelques tiroirs pleins parce qu’on n’a vraiment et sincèrement « rien à se mettre ».
L’autre jour, je faisais le constat de devoir palier à ce manque terrible d’une écharpe verte.
Il n’en fallu finalement pas plus pour associer cette indigence à mon envie de briocher parce que pour aborder une nouvelle technique autant commencer avec un projet relativement simple comme une écharpe.
Bon, attention ! Tant qu’à faire, autant s’auto-titiller quand même, j’ai choisi un modèle avec une finition en grafting. Le modèle sélectionné est donc une écharpe en boucle (infinity scarf).
Pour le choix des couleurs, le vert était un prérequis, restait à l’associer. Et autant jouer le jeux de la brioche bicolore à fond avec un contraste franc. Donc, toujours dans l’idée d’éviter de rester désemparée devant mon vestiaire, le beige choisi me semblait parfait avec mon manteau « gros nounours ».
Je l’ai commencée le 30 octobre et terminée le 25 décembre…. Euh ? Alors, oui, comment cela a-t-il pu traîner autant ?
- Pas que la brioche bicolore soit si difficile au final.
- Pas non plus que ce soit particulièrement lent. Le fait de faire deux fois chaque rang ne ralentit pas le travail en définitive car chaque passage fait avancer l’ouvrage comme une côte anglaise normale.
- Pas non plus le fait que j’avais mon gilet à torsades en parallèle, j’ai toujours un casse-tête en alternance.
Par contre, c’est sûr, le grafting, je sentais bien que ce n’était pas le truc auquel s’attaquer entre la soupe et les patates. Heureusement, le modèle comprend les explications détaillées.
D’abord l’écharpe est commencée sur un montage provisoire au crochet.
Quand on arrive à longueur voulue, le grafting se fait en 2 passages.
Premier passage avec le coloris contrastant, en laissant en place les fils de montage et d’attente.
Deuxième passage avec le fil de coloris principal
C’est à ce moment qu’on enlève au fur et à mesure le fil qui maintient les mailles en attente.
Quand les deux passages sont terminés, il reste sur l’envers, le fils de montage provisoire…
… que l’on enlève alors pour avoir un assemblage invisible (c’est la magie du grafting).
J’y suis arrivée mais j’avoue que j’ai dû faire une marche arrière n’ayant pas pris les bons brins au début.
Bon bref, ça n’explique toujours pas 2 mois pour faire un tour de cou ! En fait, j’avais laissé l’histoire en suspend parce que j’ai entrepris de faire une autre écharpe briochée pour offrir (une fois n’est pas coutume) à noël. Oui, je sais il ne faut pas se mettre des échéances comme ça mais voilà…Pari réussi même si ce n’était pas une surprise puisque l’heureux élu avait choisi ses couleurs.
Alors cette fois, la réflexion s’est faite sur les finitions.
La bordure n’est pas moche mais somme toute, juste passable.
J’ai donc choisi ce modèle pour les détails de ses finitions en i-cord tout du long ainsi qu’aux bouts.
Le montage et le rabattage en i-cord sont un peu particuliers mais en suivant bien les instructions, ce n’est pas insurmontable. Le modèle est bien expliqué (mais en anglais). L’i-cord en bordure par contre est hyper simple. Vraiment, il ne faut pas s’en priver et j’adore l’effet que ça donne en 2 couleurs. La bordure rompt ainsi l’alternance verticale des couleurs par des petits chevrons.
Si, je vous assure ! Tellement simple que je vais l’intégrer à l’atelier d’initiation à la brioche bicolore.
Cette deuxième écharpe commencée le 9 décembre a été terminée le 22 décembre. Elle est tricotée en Merino Extrafine 120, comme la première, elle est donc douce et chaude. Et elle est appréciée au quotidien en ces jours hivernaux 😉
Elles sont magnifiques. J’ai découvert la finition i-cord poyr un pull. Un fois su’on a compris, c’est un jeu d’enfant et la finition est top.
Merci
En effet, et c’est souvent le cas, une fois qu’on a compris, c’est tout simple.