Ce n’est pas la première fois que je vous parle de couleurs…
Il faut dire que cela fait partie du plaisir du tricot d’en choisir les couleurs.
Je me suis un jour acheté un bonne paire de bottillons gris…enfin, je les croyais gris au magasin. Mais à la lumière du jour ils s’avèrent être d’une couleur indéfinissable entre le gris, le brun et le kaki. Ce qui les rend au final, difficiles à assortir. C’est un peu agaçant, non? Ces magasins dont l’éclairage altère notre perception des nuances de couleur, même s’il donne une ambiance chaleureuse….
Il y a quelques années, j’avais passé commande sur Internet pour une amie d’une laine qu’elle avait choisie dans un beau coloris vert pistache, évoquant une glace dégustée au bord de mer, vous voyez ? Au déballage, le contenu lui rappelait plutôt les feuilles de tilleul séchées de l’infusion de veille.
Et quoi ? La couleur n’était pas belle ? Bien sûr que si. Mais elle n’en était pas moins, d’abord et avant tout, décevante.
Quand le rouge tomate tourne en rouge tomette, quand le brun chocolat synonyme d’un monde chaud et envoûtant se révèle plus proche du tronc d’un chêne nu en hiver, quand ce beau rose fuchsia, joyeux et gourmand, a viré tellement bonbon qu’on frise la caricature de Barbie. Rien à faire, on est déçue. Mais non, ces couleurs ne sont pas moches, elles sont juste ce qu’on ne voulait pas !
Et ça fait toute la différence. Quand je vais tricoter un coloris qui me déçoit, je ne serai jamais satisfaite du résultat.
Quand je dois faire une photo d’un ouvrage, je dois souvent m’y prendre à plusieurs fois avant d’obtenir le rendu qui me paraît le plus proche de la réalité, et cela se révèle être à l’occasion un exercice véritablement difficile. Je dois manifestement encore peaufiner l’approche photographique!
Par contre, au magasin, j’ai attaché beaucoup d’importance au rendu des couleurs de mon éclairage. Et si comme moi, vous avez ce genre d’exigence, vous apprécierez ce détail, en plus du plaisir d’y toucher les matières.