Je voudrais aujourd’hui vous parler d’un concept particulier : le REG c’est-à-dire
le Rapport Effort-Gloire
Ce que j’aime dans la formule c’est le mot « Gloire ».
On s’imagine un instant sous les feux de la rampe, applaudi par nos pairs, pour recevoir des mains d’une éminence désignée par un collège d’experts, une récompense très convoitée et flamboyante.
Rien de tout cela évidemment, le rapport effort-gloire (***) exprime juste la quantité d’effort investi dans la réalisation d’une pièce par rapport à l’aspect impressionnant de celle-ci terminée.
Autrement dit, l’écharpe facile et vite tricotée qui vous vaudra les « wouaw ! » de vos collègues a un excellent rapport effort-gloire.
Pourquoi s’intéresser à ça ?
Comme pour tout apprentissage, le tricot peut s’avérer rébarbatif au début, il est donc déterminant à ce moment de faire le bon choix pour un premier projet. Et celui-là devra avoir un très bon REG pour s’assurer de maintenir l’enthousiasme de l’apprenti tricoteur. En effet, la première pièce réalisée, devrait être non seulement portable mais aussi attrayante.
Les choses évoluent bien sûr avec la pratique…D’autres portes s’ouvrent, les possibilités se multiplient.
- D’une part, on acquiert de l’expertise et l’effort demandé pour une technique de base sera moindre, tandis que les résultats seront plus réguliers, la difficulté devient alors toute relative.
- D’autre part, une fois qu’on est bien mordu la motivation et l’enthousiasme feront rarement défaut.
Le REG deviendrait-il alors moins crucial ?
Pas si sûr…Comment s’oriente-t-on vers un modèle plutôt qu’un autre ? On choisirait bien le plus beau mais lequel pourra remporter ce titre ? Est-ce l’aspect esthétique objectif ou est-ce un aspect technique qui nous attire parce qu’on ne l’a jamais essayé ?
Bien que de temps en temps, une tricoteuse chevronnée se plaira à faire un article « fastoche et qui en jette», elle ne s’y cantonnera généralement pas de peur de l’ennui! A l’opposé, on n’est malheureusement pas à l’abri d’un mauvais REG quand un article difficile à réaliser s’avère décevant à l’arrivée. Et voilà, les déceptions forgent aussi l’expérience.
Naturellement , il y a aussi des pièces qui vont nous demander un effort particulier et qui donneront un bon rendu et là on peut en tirer une certaine gloire, sans retentissement peut-être mais la fierté reste un mobile idéal !
Sans l’exprimer comme tel, on cherchera immanquablement à atteindre un bon REG pour tout ouvrage réalisé. Le tout est de décider où se situer soi-même dans l’effort et là c’est très personnel. Quand l’un se plaira à rester en terrain connu, l’autre préférera régulièrement aborder une nouvelle technique ou se mesurer à un nouveau degré de difficulté.
Le rapport effort-gloire résume donc en 3 mots ce qui est finalement primordial :
le plaisir de la réalisation ET la satisfaction du résultat.
(*** la formule est une traduction personnelle de l’anglais « work-to-glory ratio » ou « knit-to-glory ratio » évoquée ça et là dans des blogs anglophones)
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