Dans un voyage en absurdie (*)
Que je fais lorsque je m’ennuie,
J’ai imaginé sans complexe
Qu’un matin je restais perplexe
Que je vivais l’étrange drame
D’un vide programme
Plus un encours, plus un projet
Pas même ce p’tit sac au crochet
Plus de « ce pull il me le faut »
Ou de « ce gilet est trop beau »
Pas une flamme dans les yeux
A la vue d’un fil merveilleux
Et cette nouvelle collection,
Me laisse vraiment sans réaction
Plus d’entrain, plus une seule envie
Tous ces modèles sont d’un ennui…
Plus d’ »il me faut un gilet noir »
Je préfère flemmarder le soir
Même plus une once d’attirance
Pour cette originale Florence
Et faire ce bonnet pour ma sœur
À cette idée, aucune ardeur
Plus d’en rose et gris j’verrais bien
Ce châle au crochet tunisien
Ni de cette écharpe désirable
Si je la faisais en vert et sable
Ces réunions entre copines
Il faut vraiment que je me débine
Plus de partage d’expériences
Autant rester seule en silence
Plus tricoter
Plus torsader
Plus crocheter
Plus briocher
Plus jacquarder
Plus assembler
Plus compter
Plus couper, rentrer…
Envoyer valser les problèmes
Accéder au plaisir suprême
M’installer dans mon grand divan
Et là n’y rien faire tout simplement!
Euh, non, en fait,… tout ça est saugrenu, hein ?
À la semaine prochaine, en pleine forme ?
(* vous aurez reconnu mon clin d’oeil à la chanson de M. Sardou)