Nous voilà au bout d’une pelote et il faut enchaîner avec la suivante.

Chacun procède à sa manière et l’une n’est pas forcément mieux que l’autre… et le plus souvent on fait simplement comme on nous l’a appris mais moi j’aime bien remettre les choses en question parfois , alors si on jetait un œil aux différentes façons de faire?

On change de pelote en bout de ligne ou au milieu ?

 

Cela peut être plus ordonné de faire le changement en bout de rang, en particulier si le bord doit être assemblé, les bouts de fil pourront alors facilement disparaître dans la couture. S’il n’y a pas de couture de la bordure, je pense qu’on n’y gagne pas forcément. Personnellement, je ne m’attache pas à faire la jonction en bout de rang, je change quand j’arrive au bout du bout de la pelote, éventuellement je diffère de quelques mailles en fonction du motif.

 

Comment faire?

 

1. Tricoter les deux brins ensemble sur quelques mailles. Je crois que c’est comme ça qu’on m’a appris. Mais au final, cela est parfois assez inesthétique, en fonction du fil et du point, la jonction peut être assez apparente et elle forme un renflement malheureux. Je ne procède plus de cette façon.

 

2. Simplement laisser l’ancien fil et prendre le nouveau pour la maille suivante. Laisser des bouts d’une belle longueur (10-15 cm), les oublier jusqu’à la fin du projet et les rentrer ensuite. La surépaisseur est alors sur l’envers et plus discrète. Avec un fil qui glisse, il faudra bien réajuster la tension des premières et dernières mailles avant de rentrer les fils.

 

3. Feutrer les bouts. Applicable uniquement si vous utilisez un fil feutrable évidemment (fibres animales non traitées « superwash »), vous pouvez jointer la fin d’une pelote au début de l’autre par un frottement avec un peu d’eau. Frottez vigoureusement les mèches de fil entre vos paumes.

 

4. Alterner les points. Tricotez des mailles en alternance avec l’ancienne et la nouvelle pelote pour une jonction paraît-il, ultra-sécurisée. Un jacquard uni en quelque sorte. Le tout est d’être soigneux avec la tension pour éviter un plissement. Je n’ai jamais essayé… ça me paraît intéressant mais dans le fond il faut aussi renter les fils ensuite.

 

5. Faire un nœud. Bien sûr, vous pouvez simplement nouer deux brins ensemble, si vous le souhaitez. L’inconvénient est que le noeud a tendance à former une petite boule dans l’ouvrage, il peut glisser à l’avant et gâcher un peu la ligne, il peut aussi tirer des points voisins et créer une légère déformation. Je réserverais cette façon de faire à une bordure avec couture.

 

6. Le joint russe. Avec votre aiguilles à tapisserie, vous allez boucler les 2 bouts et les rentrer dans la longueur du fil lui-même. (vidéos disponibles sur internet – faite une recherche sur « tricot joint russe »). Je trouve que cette méthode a les mêmes inconvénients que tricoter les 2 brins, la surépaisseur peut être assez visible en fonction du fil et du point. En plus on est un peu coupé dans son élan parce qu’il faut prendre l’aiguille à tapisserie et chipoter un peu avant de terminer le rang.

une légère irrégularié au niveau de la jonction
testé au crochet avec un fil de coton, on voit une légère irrégularité du fil, je ne trouve pas ça « invisible »

 

Je l’ai utilisé pour la couverture d’Inès parce que Nordic Dream est déjà un fil d’épaisseur variable, cette façon de procéder convenait alors bien. En coupant aussitôt le surplus, je n’avais plus que les 2 bouts de fil à rentrer en début et fin d’ouvrage.

 

Personnellement, la plupart du temps, je pratique un hybride entre la première et la deuxième méthode : je tricote une seule maille en double brins et je rentre les fils ensuite. Et vous ?

 

surépaisseur sur l'envers
je rentre les fils en suivant le dessin du point, légère surépaisseur mais seulement sur l’envers, sur l’endroit, c’est imperceptible.

 

 

Joindre deux pelotes
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