Il est de nombreux articles plus ou moins détaillés ou dogmatiques sur la question mais comme j’y fais régulièrement référence et, il faut le dire, l’idée m’a été suggérée (coucou Patricia) je vous ai concocté le mien.
Bon d’abord c’est quoi le blocage ?
En gros c’est une mise en forme de l’ouvrage quand il est terminé. Je n’ai pas lancé de grandes recherches documentaires sur la question mais j’ai comme l’impression que c’est une tendance nouvelle ou alors une influence anglo-saxonne qui s’est propagée, je ne sais pas mais voilà mon constat, ça fait belle lurette que je tricote et je ne voyais jamais l’instruction « bloquer » dans les explications écrites d’un modèle avant…(ou c’était dans les instructions de finition que je ne lisais jamais? hm…hm)
Avant quoi ? ça je ne sais pas vous le dire mais maintenant, je le vois régulièrement. Dans le fond peu importe la raison pour laquelle je n’en avais pas entendu parler pendant toutes ces années, mais qu’est-ce qui se passe quand on a toujours fait autrement ?
Et bien, on continue comme on a toujours fait !… ou on teste et on s’interroge sur la pertinence de la pratique ?… ou on suit aveuglément l’injonction ?
Et en fait, je ballotte entre ces 3 attitudes.
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Je ne bloque pas
Déjà, je n’aime pas l’assemblage et je le remets souvent à un lendemain de la veille qui chante de la semaine des quatre jeudis des calendes grecques. Donc, si en plus, il faut bloquer les pièces avant….oui mais non. C’est écrit dans le modèle. Et alors ? Personne ne le saura, voilà tout.
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Je teste, je m’interroge
Malgré tout, ça titille ma curiosité, qu’est-ce que ça apporte ? Et comment bien faire ?
Pourquoi bloquer ?
Les raisons évoquées sont la mise en forme et à dimensions conformes des pièces, une régularisation du point et un fini net et professionnel. Évidemment quand on a un point régulier et les bonnes dimensions, c’est peu convaincant.
Je l’ai quand même fait pour mon gilet boulet. D’abord parce que c’est un jacquard et que le blocage permettrait d’égaliser et fixer les mailles du dessin et puis parce qu’il était un peu juste au niveau des dimensions (trop petit et je le savais mais j’avais mis mes œillères)
Mais évidemment et comme c’est écrit partout, ce n’est pas miraculeux, on gagne un petit pourcentage, on ne change pas de taille quand même (ou alors au prix d’un résultat difforme ?). Et la régularité du jacquard… pour celui-ci, je ne sais pas, il me semble qu’il était déjà bien régulier avant le blocage.
Dans la mise en forme, on parle aussi d’éviter l’effet roulottant du jersey.
J’ai testé pour l’écharpe de Sabin. C’est un ouvrage d’enfant débutant avec ses irrégularités inhérentes. Le blocage ne rattrape pas ce genre d’irrégularités. Par contre, il « lisse » quand même un peu l’ouvrage. Pour les bordures qui roulottent, rien de prodigieux non plus, pourtant c’est un mélange 50 % laine.
Ça vaut la peine ? Peut-être un peu pour l’effet légèrement régularisant.
J’ai bloqué légèrement mon gilet Lull pour limiter le roulé du bas et cela donne assez bien.
Et on peut tout bloquer ?
Oui, on peut tout bloquer mais toutes les matières n’ont pas une « mémoire de forme ». Un acrylique reprendra sa forme initiale aussitôt les épingles enlevées donc dans ce cas, ça n’a pas de sens, d’après moi. Un coton n’en a pas trop non plus mais on peut gagner à la régularisation du point je pense, en tout cas, j’ai bloqué la pèlerine de Rosalée qui a gagné en netteté mais après lavage, on n’a plus quelque chose d’aussi lisse.
Et comment on bloque ?
A la vapeur, au bain ou à la spitroule (en moins pittoresque, on dit aussi vaporisateur 😉 ).
Bon, la vapeur ça paraît être facile et rapide mais, franchement, à part pour le coton comme je l’ai fait pour la blouse d’Inès (et ce sera bien pratique après chaque lavage), je n’ai pas encore osé. Attention, en tout cas, jamais de contact direct avec le tricot (la patte mouille est de rigueur), avec un fer à vapeur, le tenir à distance. Pas sur des côtes et mettre les torsades sur l’envers, enfin bref, faire attention aussi aux reliefs !
A la spitroule : on met en forme , on épingle et on vaporise. Recommandé pour les fibres délicates apparemment (soie, cashmere). Mais je trouve que la mise en forme à sec est moins évidente. C’est peut-être mieux cependant quand on n’est pas trop sûr de son coup et qu’on ne veut pas risquer de trop étirer et déformer. Je l’ai fait au début, maintenant je préfère le bain.
Le bain donc : on lave les pièces, on éponge et on épingle.
Idéalement on bloque avant l’assemblage, c’est plus facile pour bloquer et pour assembler et on conseille aussi de rentrer les fils avant (oups, je ne le fais pas toujours).
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Je bloque
… Bon, je vous en parle la prochaine fois alors…