Quand on commence le tricot
on apprend la maille endroit que l’on travaille de manière linéaire, une maille après l’autre tout au long du rang. Logique implacable et apaisante et si tout va bien on termine avec le bon nombre de mailles.
Puis on développe peu à peu de nouvelles compétences : la maille envers, les diminutions/augmentations (volontaires 😉 ) et toutes leurs combinaisons. Mais toujours selon le même mécanisme d’une maille après l’autre comme elles se présentent sur l’aiguille.
Les torsades viennent un peu bousculer le grand principe de linéarité : on va travailler des groupes de mailles dans le désordre et créer ainsi ces effets de reliefs tout à fait particuliers.
La maille glissée utilise un principe similaire d’écart à la règle de linéarité.
Mais plutôt que de mettre des mailles en attente pour les tricoter dans le désordre sur un même rang. On les met en attente pour les travailler sur un rang différent. On glisse simplement les mailles sans les tricoter, comme des mailles envers pour ne pas tordre les brins, pour les tricoter à un rang ultérieur.
Une partie du rang s’allonge donc tandis qu’une autre pas, ce qui donne aussi des effets de reliefs de replis ou de fronces.
Et tout cela se fait sans aiguille auxiliaire.
Mais tout l’intérêt des mailles glissées
va vraiment se révéler quand on va travailler avec différents coloris. Elles vont permettre des jeux de couleurs plus accessibles que le jacquard parce qu’un seul fil sera travaillé à la fois.
Et le hic dans tout ça ?
Parce que quand je dis que c’est facile, ça éveille encore la circonspection chez certaines, n’est-ce pas ?
C’est sûr qu’à toute médaille, il y a un revers mais franchement pas de quoi éviter la technique.
Comme on ne tricote pas toutes les mailles, ça avance moins vite qu’un simple jersey.
Il faudra travailler avec attention pour
- ne pas tricoter les mailles qui doivent être glissées
- glisser les bonnes mailles
- passer le fil du bon côté de l’ouvrage
Après c’est comme souvent en tricot, quand on a fait deux ou trois fois le motif, ça roule tout seul 😉
grand merci pour ces explications très claires ! L’etole avance doucement mais le résutat est magnifique ! Un conseil pour ceels qui veulent se lancer : réecrire les explications à notre » sauce » , ce qui facilite grandement l’évolution du travail après !
Absolument. Moi je l’ai finalement réécrit par couleurs (la tricotée et la glissée pour chaque ligne).
J’ai dépassé la moitié, j’ai hâte de la voir terminée 😉